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LA MARMITE
Un jeudi ordinaire Journal de l'Association 19 avril 2001
8 heures 30
Devant les grilles encore fermées de Carrefour Georges et Jean Pierre ont rendez vous. 130 baguettes de pain – 200 tranches de jambons – 400 tranches de fromage – 6 kg de beurre – du café soluble – du sucre – du thé – des gobelets sont achetés en quelques minutes.
9 heures
  • à la Base Nautique de Cap d’Ail gracieusement mise à disposition par la Mairie de Cap d'’Ail Mabel, Marie Josée et Angela attendent pour confectionner les 400 sandwichs nécessaires
  • le vestiaire de Beausoleil à qui vient d’être donné le nom d’Alain HUBERT est ouvert jusqu'à 12 heures par Gisèle – Danielle – Janine
  • Recueil et tri des vêtements apportés par les particuliers. Tout ce qui est nécessaire à la distribution dans la rue (chaussures – blousons – chemises – pull – pantalons - sous vêtements) est rangé par catégorie et par taille sur les étagères. Le reste est mis de côté en attendant d’être apporté aux Pompiers de Menton qui organiseront des convois humanitaires à l’étranger.Les commandes effectuées par les gens de la rue sont préparées dans des sacs individuels pour être distribués le soir même.En fin de saison on dénombrera ainsi 712 colis distribués.
16 heures
Guy et Vincent avec le fourgon sont au quai de marchandise de Carrefour.Ils récupèrent des invendus font le tri de ce qui peut être distribué directement dans la rue (viennoiseries – fruits) et de ce qui doit être apprêté (légumes – conserves et semi conserve) qu’ils apportent aux sœurs du Fourneau Economique à Nice.
17 heures
Christiane récupère des sandwichs dans un des restaurants partenaires de la Principauté.
18 heures
Francesco récupère 45 litres de soupe de légumes qui a été préparée par les cuisiniers de l’Institution François d’Assises Nicolas Barré
18 heures 30
L’équipe de Soupe de Nuit affectée à la distribution a rendez vous avenue Pasteur devant l’immeuble Les Caroubiers. Le fourgon blanc de l’association est chargé.
19 heures 15
Sous les arcades du port de Nice, 70 personnes attendent. Ce sont tous des Sans Domicile Fixe - des habitués de la rue - des " traditionnels ". L’accueil de l’équipe est chaleureux. Les personnes qui attendent se font une joie d’aider à décharger le camion et à apprêter les tréteaux qui sont mis en place pour la distribution. Au menu de ce soir (comme de tous les jeudi soir) un gobelet (ou deux) de soupe maintenue au chaud dans trois conteneurs isothermes - Sandwichs au fromage ou au jambon – un fruit – un œuf - une viennoiserie – une tablette de chocolat – un café ou un thé – une cigarette. Des petits groupe se forment et discutent. Gisèle et son carnet prend les commandes de vêtements (pantalon – blouson – sac de couchage – pull – chemise – chaussures – sous vêtement) pour le jeudi suivant. Danièle au camion distribue les paquets individualisés qui ont été commandés la semaine précédente. Le fourgon médicalisé de la Croix Rouge Française vient se ranger derrière celui de Soupe de Nuit. Le médecin commence ses consultations.
20 heures Retour en haut de la page
Au kiosque du Jardin Albert 1er Daniel, Mickael et Luc qui ont quitté les arcades du port un peu plus tôt, ont retrouvé le Pasteur CLAUDEL et la petite équipe de l’association " Parole de Vie " , ont aménagé une double haie avec les chaises du jardin public.250 personnes se pressent dans " l’enclos " et attendent patiemment l’arrivée du camion. (20 SDF traditionnels -10 routards – quelques personnes de passage non connues et au moins 200 adultes et enfants originaires des Pays de l’Est qui se retrouvent là en famille. Ce soir on dénombrera 37 enfants dont 15 en poussette).Rapidement les tréteaux sont en place la marchandise apprêtée. La distribution commence.Les bénévoles sont adossés au camion et distribuent un sandwichs, un fruit, un croissant, une cigarette, avec un simple sourire. Il n’est pas question de discuter, parce que aucun d’eux ne parle le russe et que la marée humaine pousse. Les enfants se faufilent pour avoir un sandwichs, un fruit ou une tablette de chocolat supplémentaire. Lorsqu’ils exagèrent les bénévoles les écartent gentiment, la plupart du temps ils font semblant de ne pas s’apercevoir du petit manège.Parfois des journaux russes peuvent être récupérés et distribués dans la rue. C’est alors la ruée.
20 heures 45
A l’ancienne Gare des Chemins de Fer de Provence, 150 personnes attendent (20 SDF – 30 personnes habitant le quartier qui viennent chercher un petit surplus – une centaine de personnes originaires des Pays de l’Est dont un tiers environ était déjà présent au kiosque)
21 heures 30
Il ne reste plus rien dans le camion.Une discussion s’instaure avec les SDF et les personnes du quartier qui ont pris l’habitude de venir au rendez vous pour la tablette de chocolat, le croissant, la cigarette ou simplement pour parler un peu et se retrouver en groupe entre personnes qui partagent une même galère.
22 heures 15
Les bénévoles se séparent à Monaco et retrouvent leur douche et leur lit, en pensant à ceux qui vont continuer la nuit au froid et à l’humidité.
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